Azul,
Au quatre coins de la planète, des entrepreneurs, des États tentent de reproduire la dynamique et la puissance de l’écosystème Californien qui en fait l'eldorado de l'entrepreneuriat, l'épicentre mondiale de l'innovation ( Apple, facebook, twitter, Intel, paypal......). les États se font une concurrence acharnée pour attirer les meilleurs chercheurs, les meilleurs entrepreneurs du monde entier.
En Amérique du sud: Santiago du Chili attire les entrepreneurs du monde entier. Depuis 2010, le Chili organise le Start-up Chile ? Un jeu grandeur nature où le gagnant empoche 40.000 dollars et le visa de travail d'un an sur le territoire. Pour réussir, les candidats présentent leurs projets en 03 minutes (le fameux pitch qui nous vient des USA) face a un jury.
Start-up Chile avait attiré 600 candidats en 2010,1500 en 2012........pas de restriction de nationalité, le programme est ouvert aux entrepreneurs du monde entier. 70 pays étaient représentés en 2012. Les seules conditions a respecter ? rester au minimum six mois au Chili après avoir remporté le concours, donner des cours dans les universités locales et parrainer de jeunes entrepreneurs Chiliens. Le gouvernement veut ainsi créer un terreau propice à l'innovation à Santiago, la capitale du pays.
L'initiative gouvernementale commence à porter ses fruits. 35 start-up sélectionnées en 2010 ont réussi à obtenir 14 millions de dollars d'investissements privés et à contribuer a créer plus de 400 emplois dont la moitié sont allées à des Chiliens
Le Chili est devenu le nouvel eldorado de l'entrepreneuriat en Amérique latine.
En Russie: skolkovo, la Kremlin valley à la conquête des nouvelles technologies. A 20 kilomètres de Moscou, un parc de 400 ha ultra moderne spécialisé dans les technologies de l'informatique et de la télécommunication pousse au milieu de la campagne. Il est conçu en partenariat avec le MIT. Il est le premier centre Russe à intégrer de façon ci étroite la recherche et l'entrepreneuriat. Le gouvernement a investi des sommes colossales dans le développement de ce hub technologique. Les géants des TIC sont présents: Microsoft, siemens, CISCO, IBM.......
Skolkovo, hébergeait déjà, en septembre 2013, prés de 1000 start-up,
selon le Financial Times. Un cinquième d'entre elles seraient rentables , 25% des brevets déposés en Russie en 2013 venaient de cette Kremlin Valley.
En Chine, a Zhongguancum, les brevets made in china prolifèrent.
40 universités,400 000 étudiants, 200 centres de recherches , le centre nerveux des nouvelles technologies: Zhongguancum, est à la mesure de l'empire du milieu: pharaonique.
Dans les années 80, l’électronique se résumait à une seule rue de ce quartier du nord de Pékin: une grappe de petits commerces, où travaillaient des détaillants en composants électroniques, fabriqués dans les usines du pays. Depuis 20 000 sociétés techniques se sont installés dans ce quartier.Une véritable Silicon Valley asiatique est en train de voir le jour. Les startup poussent comme des champignons, prés de 3000 entreprises y seraient immatriculées chaque année. Des géants des TICS sont présents à Zhongguancu. Baidu (le google chinois), lenovo, Samsung, Google...........
les entreprises ne sont pas seulement des "copycats" des idées venues de l'occident.La Chine a mis en place un vaste programme "Talent 1000 project". Il prévoit d'attirer entre 2010 et 2020,1000 professionnels de nationalité étrangère dans les structures de recherche et d'innovation chinoise en sciences et technologies.
Le gouvernement municipal de Pékin ne lésine pas sur les moyens pour atteindre cet objectif ambitieux. Il construit depuis 2012 un centre pour l’innovation et la promotion de l'industrialisation à Zhongguancum.
En Inde: Bangalore, la Silicon Valley indienne aux 500 startup.
Un seul mot d'ordre à Bengalore: "You need to find a job,speak english".
Dans les années 70, les sociétés étrangères ont afflué, attirées par une main d'oeuvre bilingue à bon marché: centre d'appels, traitement des données web, comptabilité.......Boomtown Bengalore est devenue la capitale indienne des services.
Depuis les universités de la région ont formés des ingénieurs informaticiens hautement qualifiés, lançant une nouvelle dynamique. La métropole du sud est du pays attire désormais les groupes comme, Microsoft, venu y installer en 2005 son centre de développement,700 sociétés internationales ont fait le même choix ( Cisco,HP...)
Les leaders indiens du web ont suivi le mouvement , 36% des exportations de logiciels du pays viennent aujourd'hui de Bengalore. L'entreprise de prestations de services informatiques infosys a créé une veritable ville dans la ville: magasins,bibliothéques ,restaurants,club de sport....Les 20 000 employés qui travaillent sur place peuvent se dévouer entièrement à la compagnie, comme Palo Alto en Californie.
Les entrepreneurs locaux sont aimantés par l’énergie qui se dégage de Bengalore. Selon une étude publiée en 2012, 35% des entreprises indiennes considèrent la capitale du KAMATALA idéale pour créer une société, résultat: 500 start-up se sont lancées dans Bengalore. De nombreux incubateurs d'entreprises les aident à faire leurs premiers pas. Lancé en 2012, l'accélérateur Kyron investit par exemple 75000 euros dans les jeunes pousses qu'il sélectionne.
C'est une véritable course à la montre qui se joue à l’échelle mondiale, la compétition est féroce. On peut humblement se poser la question de la place de l'Afrique et des pays arabe face à cette déferlante technologique . Pour le moment,ce sont des consommateurs effrénés de ces technologies,en attendant leur réveil !!
Source: usine-digitale.fr
Lélia de Matharel
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